« Dieu est riche en miséricorde » (Ép 2.4) – « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique (…) pour que par Lui le monde soit sauvé » (Jn 3.17)

Il faudrait écrire ces paroles en lettres d’or dans notre cœur afin qu’elles ne s’effacent jamais. Le carême veut nous faire goûter cet amour débordant et sans mesure dans lequel se déroule notre vie. Bien sûr, nous savions que l’amour conduit au don de ce qu’il y a de plus précieux ; mais il nous faut savourer à chaque jour le réalisme de cet amour et qui a un nom : le Dieu de Jésus-Christ. Il faut consentir à devenir soi-même accueil total de Dieu, de sa Vie pour faire route avec Lui. Dans les impasses de ce monde, dans les fragilités de chaque personne, nous sommes précédés par Quelqu’un qui a tout donné pour nous sauver.

 Pour Dieu, c’est toujours la saison des amours. Et la miséricorde, c’est de considérer la faiblesse de l’être humain comme le terreau privilégié de cet amour.  Quel que soit notre sort aujourd’hui, quels que soient nos regrets, quelles que soient nos déceptions et nos lassitudes, nous savons que nous pouvons être meilleurs, que nous pouvons sortir du bourbier, que nous pouvons faire des pas dans la bonne direction en marchant avec Dieu. Dieu ne se résigne jamais à voir le mal ; il est passionné par sa création inachevée. Tout prend son origine dans la puissance d’aimer de Dieu notre Père, tout est régénérer par la même puissance. Oui « Dieu est riche en miséricorde » ; et ne l’oublions jamais : aucun être humain, aucune institution ne peut s’arroger le droit de limiter l’accès à ces largesses divines. L’Église a comme mission de multiplier les fontaines de miséricorde et d’en favoriser l’accès à toute personne de bonne volonté.

Extrait du guide « Carême » de l’auteur et Prêtre Gabriel Chénard.

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